Le « passeport biologique du sportif » a été proposé au début des années 2000 par la communauté scientifique comme un moyen de suivre certaines variables hématologiques afin de détecter le dopage sanguin. L’Agence mondiale antidopage (AMA), avec des experts médicaux, a développé et validé ce concept pour identifier des schémas de dopage à travers le suivi longitudinal de paramètres biologiques. En 2009, le premier module, axé sur les variables hématologiques, a été officiellement lancé. En 2014, un module stéroïdien a été ajouté pour établir des profils de variables stéroïdiennes à partir d’échantillons d’urine. En 2023, des variables stéroïdiennes supplémentaires issues de prélèvements sanguins ont complété ce profil, et un module endocrinien a été introduit pour surveiller les marqueurs de l’hormone de croissance humaine (hGH).
Les principaux objectifs de l'intégration du Passeport Biologique de l'Athlète (PBA)
Les trois principaux modules du PBA sont :
Le module hématologique :
Suit les marqueurs de dopage sanguin pour détecter l’EPO, les transfusions et manipulations sanguines.
Le module stéroïdien :
Identifie l’usage de stéroïdes exogènes et détecte d’éventuels échanges d’échantillons d’urine.
Le module endocrinien :
Suit les marqueurs liés à l’hormone de croissance humaine (hGH) et les analogues, ainsi que l’IGF-I.
Les échantillons de sang et d’urine peuvent être collectés pendant une compétition, durant les périodes de préparation/d’entraînement ou encore lors de l’intersaison.
Les sportifs peuvent donc être amenés à fournir des échantillons de sang ou d’urine à tout moment de l’année où qu’ils se trouvent.
La lutte contre le dopage repose sur plusieurs stratégies comprenant le contrôle direct des sportifs, mais aussi des preuves réunies dans le contexte de violations des règles antidopage sans contrôle positif. En combinant ces stratégies, et en en développant d’autres pour répondre aux menaces émergentes, la lutte contre le dopage gagne en efficacité. Au cours des dernières années, les protocoles de dopage sont de plus en plus planifiés scientifiquement et ont su profiter des failles dans les protocoles traditionnels.
Le PBA complète le processus de contrôle antidopage classique dans le but d’accroître l’efficacité des programmes antidopage.