Le mot du Président, M. Philippe Orengo
C’est sans doute parce qu’elles concentrent toutes les valeurs communes et universelles qui fondent les sociétés humaines, qu’elles mettent en jeu toutes les facettes de la personnalité des individus, qu’à des degrés divers, elles sont accessibles à tous et qu’elles sont un facteur de santé, d‘équilibre physique et mental, d’épanouissement et d’éducation, que les activités physiques et sportives étendent chaque jour davantage leur emprise dans la réalité sociale, dans nos modes de vie et nos façons de concevoir le vivre ensemble.
Comme toute activité humaine, le sport, en compétition comme en loisir, et ses dérivés tel le fitness, sont nécessairement soumis à des règles – précisément appelées règles du jeu – et à des principes fondamentaux d’éthique et de déontologie. C’est ce que résume la Charte Olympique en affirmant que si la pratique du sport est un droit de l’homme, elle implique également des devoirs.
Personne n’est obligé de faire du sport. Le libre choix de s’y adonner à quelque titre que ce soit (pratiquant, éducateur, entraîneur, dirigeant, arbitre) engage celui qui l’a fait à assumer les responsabilités qui en découlent, et notamment, pour être en harmonie avec soi-même et avec les autres, celle de respecter les lois du jeu qui en conditionnent l’exercice et les valeurs qu’il véhicule. Ces dernières ne sont en vérité pas autre chose que les valeurs sociales fondamentales, telles la préservation de la dignité de la personne humaine, l’égalité de tous devant les règlements, le respect d’autrui, le souci de justice, parmi bien d’autres que l’on pourrait aussi mentionner, qui permettent d’assurer une cohésion sociale et le partage d’une qualité de vie.
Si le sport et les activités physiques reposent sur la recherche d’un épanouissement personnel ou collectif, leur pratique suppose une connaissance raisonnée de ses propres limites, une volonté de les accorder dans un juste équilibre avec les buts poursuivis et une hygiène de vie au service desquelles l’esprit de compétition ne saurait être une fin en soi ni la recherche de la performance justifier l’emploi de moyens déloyaux.
Dans ce cadre général, la lutte antidopage est l’un des garde-fous mis en œuvre contre toutes les dérives qui dénaturent l’esprit, les valeurs et la finalité même du sport et des activités physiques.
Elle correspond à une triple préoccupation d’éthique, d’équité et de santé publique.
D’éthique d’abord, car la pratique d’activités physiques doit répondre à un équilibre réfléchi de l’individu vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres. Ce n’est en effet qu’à cette condition qu’elle peut apporter à chacun une possibilité réelle d’accomplissement de soi.
D’équité ensuite, car la compétition ne peut être authentique et avoir de véritable valeur que si elle est loyale.
De santé publique enfin, car si le sport doit, avant toute autre chose, être une source de plaisir et de bien-être, l’utilisation d’artifices, qu’il s’agisse de substances dopantes ou de méthodes interdites, est susceptible non seulement d’emporter des conséquences qui peuvent être dramatiques à l’échelle individuelle, mais aussi de créer des charges aussi pesantes qu’injustifiées à l’échelle de la société.
Le Comité Monégasque Antidopage ne peut donc que faire sien l’antique adage de Juvenal « Un esprit sain dans un corps sain » dont la concision demeure plus que jamais d’actualité.
En vous accueillant sur son site internet, il vous souhaite une agréable navigation, forme le vœu que ses différentes rubriques répondent à vos interrogations et suscitent votre intérêt en faveur d’un sport propre et vous assure se mettre à votre écoute.
Bien cordialement à tous,
Philippe Orengo