Le Symposium « Helsinki 2017 » de l’Agence Mondiale Antidopage sur les A.U.T.

La 5e Le Symposium « Helsinki 2017 » de l’Agence Mondiale Antidopage sur les A.U.T. (Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques)

Après les symposiums de Bonn (2005), Strasbourg (2009) et Paris (2014), l’Agence Mondiale Antidopage a organisé à Helsinki les 21 et 22 septembre 2017 le quatrième Symposium international consacré aux autorisations d’usage à des fins thérapeutiques.

Représenté par le Dr. Yves Jacomet, le Comité Monégasque Antidopage a participé à cet évènement organisé en collaboration avec le Centre Finlandais pour l’intégrité dans le sport ( Finnish Center for Integrity in Sports / FINCIS) et le ministère finlandais de l’Éducation qui s’est déroulé en présence de plus de 200 experts représentants soit des organisations nationales antidopage (ONAD), soit des fédérations internationales (FI) soit encore d’organisateurs de grandes manifestations sportives (OGM) ou enfin d’autres acteurs sportifs internationaux.

Une première journée sur les enjeux

Au cours de la première journée, les forums ont permis :

– d’aborder la question de savoir s’il fallait abolir les AUT dans le cadre d’une présentation faite par le Directeur médical de l’AMA ;

– de faire un tour d’horizon des AUT à travers le monde grâce à l’intervention du Manager médical de l’AMA ;

– d’étudier avec le directeur médical de la Fondation pour la recherche internationale en matière de commotions cérébrales et de blessures à la tête (ICHIRF), les répercussions qu’ont les influences culturelles dans les pratiques de prescription ;

– de faire le point sur les critères d’inclusion dans la liste des interdictions, avec la docteure directrice des affaires médicales de l’hôpital qatari Aspetar, leader mondial en matière de médecine et d’orthopédie sportives ;

– de se pencher sur des cas médicaux complexes portant en premier lieu sur l’usage des glucocorticoïdes injectables dans le traitement d’une protrusion discale lombaire, sur la question de la preuve dans un cas de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, sur le cas des réhydratations intraveineuses à la suite d’une manifestation dans une hypothèse de documentation médicale minimale, sur l’usage de bêtabloquants et de l’hormonothérapie transgenre.

Cas pratiques et standards

– une présentation de cas d’AUT rétroactives, a permis de traiter de questions liées aux traitements d’urgence des athlètes, aux niveaux sportifs zen cause et aux problèmes éthiques ;

– un débat d’experts juridiques a tiré les leçons de l’application du standard international pour les AUT et a abordé la question de savoir si des modifications s’imposaient encore à la suite de la dernière révision approfondie de ce standard international ;

– une séance spéciale a été consacrée aux obligations des Commissions chargées des AUT et des médecins et a notamment porté sur la responsabilité de ces commissions ainsi que sur la problématique de l’approbation d’un traitement thérapeutique comportant un risque inhérent ;

– de se pencher sur d’autres questions médicales complexes en particulier celles de l’insuffisance androgénique dans un cas où des investigations poussées confirment la persistance d’un faible taux de testotérone sans étiologie organique, et des cas d’asthme récurrent et prévisible lorsqu’est en jeu une exacerbation attribuable à des allergies saisonnières de forte intensité ;

– de passer en revue les enjeux concrets des AUT au regard des expériences vécues par les organisations antidopage ;

– d’examiner la thématique des AUT et de la protection des données médicales sous l’angle du juste équilibre à trouver entre transparence et confidentialité ;

– de participer à la discussion interactive sur les AUT du point de vue du sportif, qui était animée par Callum Skinner, coureur cycliste sur piste professionnel et médaillé d’or et d’argent aux Jeux olympiques en vitesse par équipe et vitesse individuelle, qui a livré ses réflexions en tant qu’athlète de haut niveau souffrant d’asthme. 

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