Le petit livre vert du sportif

Sain jusqu’au bout des baskets

Que ce soit physique ou mental, l’impact positif du sport sur ceux qui le pratiquent n’est plus à prouver. Pour autant, ses bienfaits peuvent être gâchés par certaines habitudes ou comportements. On pense bien évidemment au dopage, mais d’autres pratiques ou reflexes sont néfastes pour la santé et pour l’environnement. Petit guide du sportif bio

Un esprit sain dans un corps sain

Les bienfaits de l’activité sportive sur l’organisme sont bien connus. S’adonner à des exercices physiques réguliers permet ainsi de réduire les risques d’accidents vasculaires, d’hypertension, de diabète, d’ostéoporose ou même de survenue de certains cancers. L’allongement manifeste de la durée de vie, dans de meilleures conditions qui plus est, se double au demeurant d’une plus grande plénitude. Entre augmentation de la confiance en soi et diminution de l’anxiété, le jogging aurait par exemple le même effet que la prise d’antidépresseurs à court terme et s’avérerait plus efficace encore sur la durée. Pas besoin de souligner les vertus du sport dans la lutte contre le surpoids et l’obésité, même en cas de prédisposition génétique. Ce que l’on sait moins, c’est que l’activité physique entretient la mémoire et reste une parade contre les dangers de la maladie d’Alzheimer. Le sport doit toutefois demeurer une activité raisonnée, devant s’effectuer de la manière la plus harmonieuse et naturelle possible. Cela n’est pas toujours le cas…

Les mauvais reflexes

Si faire du sport est donc recommandé, mieux vaut ne pas céder aux sirènes du marketing pour espérer doper ses performances ou accélérer son temps de récupération. Ces pratiques sont contre-productives. Il en va de la sorte des barres énergétiques. Un très grand nombre d’entre elles incorporent des ingrédients déconseillés à toute régime sain, telles les matières grasses végétales en quantité déraisonable, sources de maladies cardiovasculaires ou de mauvais cholestérol. S’il est préconisé de s’hydrater régulièrement pendant l’effort, les boissons énergisantes sont quant à elles déconseillées. Deux décès liés à leur consommation ont été dernièrement relevés et, sans aller aussi loin, les risques qu’elles font planer (tachycardie, crises d’épilepsie, vertiges…) ont de quoi inquiéter. De surcroît, leur dosage en sucre est souvent effarant (4 à 8 cuillerées à café par canette de 250 ml). À oublier également, les compléments alimentaires spécial sportif, surtout pris hors de tout encadrement médical. L’illustration de la créatine, substance augmentant la masse musculaire mais pouvant entraîner des dysfonctionnements rénaux, est assez probante. Lutter contre la transpiration peut par ailleurs s’avérer nocif. Les chaussettes antiperspirantes dégagent ainsi des produits toxiques lors de leur lavage et les déodorants incorporant des sels d’aluminium sont soupçonnés d’être impliqués dans l’apparition de certains cancers du sein. Au-delà de ces troubles, réguler la transpiration durant l’activité sportive s’oppose à l’équilibre même de l’organisme.

Un geste pour l'environnement

Pour les jusqu’au-boutistes du comportement en accord avec la nature, certaines disciplines s’avèrent plus polluantes que d’autres. Le cas des sports mécaniques tombe sous le sens (la consommation d’un jet ski flirte avec 20 litres/100 km), mais d’autres sont moins évidents à appréhender sous cet angle. Il en est ainsi du ski et du golf dont les exigences en ressources sont importantes. À un niveau individuel, la question du choix du matériel, mais également son devenir, a également une forte incidence sur l’environnement. Mieux vaut en effet sélectionner ses accessoires et effets selon leur composition plutôt que d’après leur look, leur renommée ou la publicité qui en est faite. Alors que s’ouvre la Coupe du monde de Football, on se souviendra pour l’occasion que de nombreux maillots commercialisés durant l’Euro contenaient de très forts pourcentages de produits chimiques, tels le plomb ou le nickel. De même, le fait de les jeter à la poubelle en fin de vie est une hérésie quand on sait que ces équipements peuvent être revalorisés par des associations, compétentes qui vont les revendre ou les recycler. En somme, être un bio sportif est un choix gagnant… à tous les stades.

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