En parallèle de la publication de la Liste des interdictions 2023, l’Agence Mondiale Antidopage a confirmé l’intégration, à partir du 1er janvier 2024, du Tramadol au rang des substances interdites en compétition.
Un narcotique sous surveillance
Certaines fédérations internationale, comme l’UCI, avaient déjà pris les devants l’an passé, alors que l’AMA avait laissé le temps à son Groupe consultatif d’experts sur la liste des interdictions de l’AMA de statuer sur ce narcotique qui était toutefois inscrit dans son Programme de surveillance. Le rapport des experts est clair. Il a été observé une large utilisation du tramadol dans le sport, bien au-delà de l’usage thérapeutique.
Le tramadol, en fonction de la dose, présente des risques de dépendance physique, de dépendance aux opiacés et de surdosage dans la population générale. Ce risque est préoccupant et le tramadol est donc un médicament contrôlé dans de nombreux pays.
Il était alors clair que le tramadol violait l’une des principales règles qui sous-tendent l’interdiction d’une substance : la mise en danger de la santé des sportifs. Toutefois, le rapport ne s’arrête pas là et met en evidence la capacité du tramadol à améliorer les performances physiques.
Un délai supplémentaire
Toutefois, en raison de la vaste utilisation de la substance, l’AMA a décidé d’accorder un délai d’une année supplémentaire avant de rendre interdit son usage en compétition. Ce délai permettra de multiplier les actions de préventions et de communication auprès des sportifs, de leur entourage et du personnel médical.
Il permettra aussi à la communauté scientifique aura aussi le temps de convaincre les sportifs des dangers du tramadol dans le cadre d’un usage extra-thérapeutique et son caractère anti-sportif. Les autorités du sport pourront en profiter pour développer des outils éducatifs pour les sportifs et le personnel médical.