Selon le Code Mondial Antidopage, dans son 1er article, le dopage est défini comme « une ou plusieurs violations des règles antidopage ».
L’article 2 du Code précise quelles circonstances et quelles conduites constituent des violations des règles antidopage :
I - Présence d’une substance interdite, de ses métabolites ou de ses marqueurs dans un échantillon fourni par un sportif
II – Usage ou tentative d’usage par un sportif d’une substance interdite ou d’une méthode interdite.
III – Se soustraire au prélèvement d’un échantillon, refuser le prélèvement d’un échantillon ou ne pas se soumettre au prélèvement d’un échantillon.
IV – Manquements aux obligations en matière de localisation
V – Falsification ou tentative de falsification de tout élément du contrôle du dopage
VI – Possession d’une substance ou méthode interdite
VII – Trafic ou tentative de trafic d’une substance ou méthode interdite
VIII – Administration ou tentative d’administration, à un sportif, d’une substance interdite ou d’une méthode interdite
IX – Complicité dans la violation d’une ou plusieurs règles antidopage
X – Association interdite avec une personne dont l’implication dans des faits de dopage a été reconnue
Cette définition purement réglementaire a pour mérite d’être claire dans les limites qu’elle établit. On ne peut cependant s’empêcher de penser qu’elle est incomplète et que le dopage est un problème qui dépasse volontiers le cadre des « règles du jeu ».
La dimension éthique, voire morale, associée à la thématique des « conduites dopantes » impose une profonde réflexion sur les dérives d’une société qui place la production de « performance » comme le maitre étalon de la réussite. Définir le dopage c’est aussi, en conséquence, définir le terreau sociologique sur lequel il germe. La tâche s’avère dès lors, d’une ampleur considérable et ne saurait tenir en quelques lignes. Pourtant, afin de combattre efficacement ce fléau, il convient de comprendre et connaitre les mécanismes impliqués dans sa genèse.
Ainsi, les acteurs du monde sportif doivent s’atteler, jour après jour, à questionner leurs propres représentations sur le dopage et, par là même, renouveler les motivations et leur engagement dans la lutte contre ce dernier.